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Les Pires - Ou comment faire la part des choses




Hier soir, je suis allée voir le film Les Pires, de Lise Akoka et Romane Gueret.


J’ai beaucoup aimé, c’est brut, sensible. En y repensant ce matin, je trouve que le propos du film fait écho à l'ambivalence que je traverse moi-même dans la communication autour de mon activité d’accompagnante.


Le film montre une équipe de tournage qui bat la campagne dans le nord de la france en casting sauvage pour trouver les visages aux histoires marquées, difficiles, afin de faire un film sur.. les gens du nord aux histoires difficiles.

Et le message que j’en ai retenu, c’est l'ambivalence de montrer une réalité pour en parler, pour la faire connaître, témoigner, pour lui donner plus de visibilité, et par ailleurs les conséquences que cela peut avoir : dans le film, c’est la stigmatisation du quartier, l’exemple que cela donne, le fait de montrer les “mauvaises graines”, les pires..


Prévenir sans alarmer.

Quand je veux faire de la prévention et équiper les femmes à bien vivre la grossesse, l’accouchement, le post partum, c’est difficile d’en parler sans le filtre de celles qui ont vécu cet épisode de façon douloureuse.. Et l’idée même de mon accompagnement est aussi de proposer de faire le tri dans les histoires rapportées, les récits entendus ci et là, les histoires familiales marquantes, parfois anxiogènes.. Le propos c’est comment informer sans créer de “sujet”, toujours dans l’optique de faire en sorte que les mamans, les futures mamans aillent bien,se sentent mieux, sans venir charger la brouette des angoisses ou faire monter le trouillomètre en flèche.


Car oui, il y a des histoires de maternité parfois brutes, sensibles, des histoires difficiles..

Et j’accompagne cela aussi. Les femmes, les parents qui sont marqués par la réalité qu’ils ont vécu. La douleur, la solitude, l’injustice, l’incompréhension, la désespérance, les “si j’avais su”..


Moi je crois à la possibilité de côtoyer cela, de naviguer à travers l’océan des récits, des vécus, auxquels on a assisté de près ou de loin. Qu’on ait vu un documentaire, que l’histoire de notre arrière grand-mère soit connue mais floue, qu’on nous rappelle à chaque anniversaire comme notre naissance a été laborieuse et difficile, ce que je souhaite aussi, à chacune (et chacun) c’est de pouvoir faire le tri, la part des choses, pour garder avec soi les informations qui seront utiles, et peut-être laisser s’en aller ce qui ne nous appartient pas.


Chaque histoire est unique.

Chaque histoire est unique. Et si vous ressentez l’envie ou le besoin de faire le tri, la part des choses dans ‘le pire’ que vous avez expérimenté pour pouvoir mieux écrire votre propre histoire, je suis là pour vous accompagner.







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